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Appel à communications: 66e Rencontres « Les ducs de Bourgogne dans les conflits de leur temps (XIVe-XVIe siècles) » à Paderborn (Allemagne)

Ces 66e Rencontres ont pour thème : « Les ducs de Bourgogne dans les conflits de leur temps (XIVe-XVIe siècles) » du 25 au 28 septembre 2025. À côté des grands affrontements auxquels les ducs de Bourgogne et leurs successeurs Habsbourg ont dû faire face, ce seront surtout les conflits à l’échelle locale et régionale qui retiendront particulièrement notre attention :

La reddition des bourgeois de Gand à Philippe le Bon lors de la Bataille de Gavere. Miniature du Maître des Privilèges de Gand et de Flandre, ÖNB, Ms.2583, f.349v. wikipedia.fr.

Les ducs de Bourgogne ont mené de nombreux conflits bien connus : contre les Armagnacs, Charles VII, les villes de Flandre, l’empereur ou les Suisses, et ces conflits ont marqué de manière décisive l’image des ducs. Mais, s’ils ne seront pas exclus par principe du champ balayé par les Rencontres organisées à Paderborn, les grands conflits n’y seront pas mis en exergue. Il s’agira plutôt d’analyser le comportement des ducs dans les conflits régionaux et locaux dans lesquels ils n’ont pas d’emblée agi en tant que partie du conflit, mais se sont efforcés soit de trouver un équilibre avantageux, en ce compris pour leur personne, soit d’aider un allié, soit de provoquer une décision allant dans le sens de leur politique. Dès lors, il conviendra d’examiner de plus près d’une part les formes d’influence sur les parties en présence et d’autre part les modalités de règlement des conflits, soit les légations, les négociations, les alliances, la création de réseaux, la mise en place d’une clientèle noble à laquelle il était possible de faire appel en cas de conflit, mais aussi le recours à des médiateurs ou à l’arbitrage, le rôle des accords oraux, des contrats et des rituels.

Dans la mesure où les interventions des ducs ont parfois servi à étendre leur propre influence dans les régions voisines, il est possible de lier à l’étude du comportement ducal en cas de conflit les questions relatives aux formes et aux instruments de la politique d’expansion des ducs Valois (par ex. en Hollande, Hainaut, Gueldre, Utrecht, Cologne ou Liège). En outre, il peut également être intéressant d’analyser comment les ducs se sont comportés lorsqu’ils ont été confrontés, en tant que partie au conflit, à l’exigence d’accepter une médiation par une tierce partie (Gand, 1452) ou de se soumettre à un tribunal arbitral (Tournai, 1438 ; Luxembourg, 1454). Les interventions ducales lors de litiges dans certaines villes entre le clergé et le gouvernement municipal et certains groupes sociaux peuvent également constituer un champ d’étude fructueux (Besançon, Liège). Comme de coutume, ce même examen peut être mené au XVIe siècle par leurs successeurs Habsbourg.

Toute une série de questions possibles peuvent découler de ce qui précède : pour quelles raisons les ducs et les Habsbourg sont-ils intervenus dans les conflits ? Par l’intermédiaire de quelles personnes ont-ils établi des contacts ? De quelle manière et avec quels moyens ont-ils tenté d’imposer leurs propres intérêts et d’instrumentaliser le conflit dans leur sens ? S’efforçaient-ils consciemment d’apparaître comme des faiseurs de paix ou du moins d’être perçus comme tels et comment présentaient-ils généralement leur propre engagement ? Leurs objectifs et leurs méthodes ont-ils évolué au cours du conflit ? Peut-on identifier les facteurs qui leur ont permis d’agir avec succès ou les raisons pour lesquelles ils ont échoué ?

Toute personne intéressée de présenter une communication aux Rencontres de Paderborn est invité à adresser sa proposition au Secrétariat du Centre avant le 24 mars prochain: alain.marchandisse@uliege.be.

Compte rendu des rencontres sur les hôtels princiers médiévaux à l’Université de Lausanne (12 au 14 septembre 2024)

Les rencontres sur les hôtels princiers médiévaux, organisées par le Centre européen d’études bourguignonnes (CEÉB) en collaboration avec la Section d’Histoire de l’Université de Lausanne, se sont déroulées du 12 au 14 septembre à l’Université de Lausanne.

Henk Verbij

La première journée a débuté par un mot de bienvenue de Madame Eva Pibiri, maître d’enseignement et de recherche en histoire médiévale à l’Université de Lausanne, suivi d’une réponse du président du CEÉB, S.A.S. le Duc Léopold d’Arenberg. La matinée s’est ensuite concentrée sur l’architecture et l’organisation des hôtels princiers, avec les présentations d’Hervé Mouillebouche sur l’hôtel de pierre des ducs de Bourgogne à Dijon, et de Marie-Cécile Bertiaux, qui a souligné l’importance symbolique et visuelle des choix de couleurs dans la représentation du pouvoir. Michel Fourny, pour sa part, a présenté les résultats des fouilles de l’aula de Philippe le Bon à Bruxelles. Enfin, Yannick Deloffre Daval a clôturé la matinée avec une étude sur l’hôtel de Jacques II de Bourbon, comte de La Marche, traçant l’évolution de cet hôtel princier de 1393 à 1436.

Après une pause déjeuner, l’après-midi a continué avec des communications sur les serviteurs des hôtels princiers et les liens qui les unissent à leurs seigneurs, avec une étude de Céline Berry sur l’hôtel de Louis de Luxembourg et une intervention de Simon Frei sur l’entourage féminin des comtes de Savoie au XIVe siècle. Théo Leblond a exposé le rôle central de la chapelle de Philippe le Bon dans la vie de cour. Enfin, Yann Morel a exploré la transition difficile pour les officiers de bouche entre les règnes de Philippe le Bon et Charles le Téméraire, illustrant les défis administratifs et organisationnels au sein de la cour bourguignonne. La journée s’est conclue par une visite de la cathédrale de Lausanne et du lapidaire, guidée par Madame Sabine Utz conservatrice en chef du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire.

Le deuxième jour a été consacré aux pratiques cérémonielles et aux relations à la cour. Baptiste Rameau a ouvert la matinée avec une présentation sur la pratique des étrennes sous Jean sans Peur et Philippe le Bon, suivie d’une analyse de Lauréane Badoux sur les étrennes au sein des hôtels princiers de Savoie. Après une courte pause, Oskar J. Rojewski et José Eloy Hortal Muñoz ont exposé les déplacements de la cour de Philippe le Beau en péninsule ibérique. Enfin David Bardey a discuté de l’importance des chambellans et des chambellanies chez les ducs capétiens de Bourgogne aux XIIIe et XIVe siècles, mettant en lumière le rôle clé de ces lignages dans l’administration et le fonctionnement de l’hôtel princier.

Henk Verbij

L’après-midi a mis l’accent sur l’approvisionnement et la gestion de l’hôtel, avec notamment des interventions de Bertrand Haquette sur les spécificités de l’approvisionnement de la table des comtes d’Artois, et d’Eva Pibiri sur l’organisation des banquets à la cour d’Amédée VIII de Savoie. Une présentation particulièrement notable a été celle d’Édouard Bouyé qui a dévoilé une récente acquisition des archives départementales de la Côte-d‘Or: une ordonnance inédite de l’hôtel de Philippe le Bon datant de 1424. La journée s’est terminée par des études de cas sur des figures importantes des cours princières par Jean-Baptiste Santamaria et Fabio Ventorino, Mauréna Benteboula ainsi que Jordy Saillier.

La dernière journée du colloque a été marquée par des communications autour des pratiques de la guerre et de l’espionnage dans les cours princières, avec une intervention de Loïs Forster sur les tournois à la cour de Bourgogne, de Yves Coativy sur l’orfèvrerie ducale en Bretagne, et une présentation de Maxim Hoffman sur l’espionnage dans les cours d’Éléonore d’Autriche et Marie de Hongrie.

Pour clore les rencontres, une visite guidée de la Lausanne médiévale a été menée par Monsieur Kérim Berclaz, auteur d’une thèse sur la cathédrale de Lausanne.

Ce colloque a permis d’enrichir les connaissances sur les hôtels princiers et leur rôle central dans la vie politique, culturelle et sociale des cours médiévales.

Jeanne Verbij Schillings

Annonce des 65e Rencontres du centre européen d’Études bourguignonnes (xive-xvie s.): Lausanne

65es Rencontres : Lausanne (12-15 septembre 2024) « Hôtels et vie de cour en pays bourguignons et voisins (XIVe-XVIe siècles) »

Du 12 au 15 septembre 2024, les soixante-cinquièmes Rencontres du Centre se tiendront à l’Université de Lausanne, à l’invitation de notre collègue Eva Pibiri, Professeur en cette université et membre du Comité exécutif du Centre. Elles ont pour thème « Hôtels et vie de cour en pays bourguignons et voisins (XIVe-XVIe siècles) ».

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